31 logements : 9 logements neufs 15 logements réhabilités 7 logements existants agrandis

31 logements

Fragmentation, incohérence, déshérence mais aussi variété, complexité et stratification historique étaient bien les caractéristiques antagonistes que nous offraient ces lambeaux de tissus échoués à la marge de la plus ancienne Z.A.C. de Paris. La mise en place d’un tandem d’architectes pour intervenir sur les quelques quatre-vingt-dix logements réhabilités ou créés aura participé de cette réussite dans la diversité des écritures et de leur dialogue concerté.

Le bâtiment neuf comprend 9 logements, les 21 autres logements sont réhabilités et pour certains agrandis par une addition neuve. Pour aménager un espace à vivre optimal et bénéficier d’orientations multiples, le tissage/métissage s’est fait au cas par cas, par fragment, par recollement entre ancien et nouveau, en strates horizontales et verticales. Tandis que les intérieurs sont harmonisés, en façade, les matériaux mis en œuvre désignent la « datation »des ouvrages : les façades restaurées en enduit, les extensions attenantes en lits de briques rouges et les constructions neuves en béton banché blanc cassé sur soubassement en céramique Röben grège. La continuité se fait au travers des châssis de fenêtres, encadrement en bois lasuré avec de beaux clairs de jour, développés en bow-windows pour le duplex sur la rue Delaitre. En découlent des intérieurs très lumineux au confort cosy. Cette requalification urbaine réussit une mixité bien dans l’esprit du quartier, préservant l’identité du lieu et (r)établissant une convivialité rare dans les opérations parisiennes.