Le site présente un paysage déstructuré, mi-industriel mi-résidentiel, où les tours de dix étages côtoient des alignements de garages. Les activités récemment construites rue de Cannes lui confèrent un statut de voie utilitaire et produisent des espaces délaissés au bord de la voie publique.

Pour apporter un peu d’aménité à ce quartier à forte prédominance de logement social, la ville de Lille a proposé de transformer la rue de Cannes en boulevard urbain.

Le long du nouveau boulevard, en lieu et place d’une barre de 70m de long et de 5 étages aujourd’hui démolie, nous installons trois villas de quatre niveaux. Les petits immeubles collectifs, ordonnés perpendiculairement à la voie, permettent de faire le lien entre différentes morphologies existantes sur le site : celle très ouverte des tours d’habitation J. Vallès, et celle des maisons en bande, qui présente un front continu caractéristique d’un tissu des faubourgs.

L’alternance entre villa et jardin, entre plein et vide, permet la mise en place des continuités :

• Continuité du végétal qui se fabrique entre les arbres du boulevard et les jardins de la résidence.

• Continuité des parcours qui permet un cheminement de l’espace public vers l’espace privé.

• Continuité visuelle par les cours-jardins qui laissent passer le soleil donnant à tous la vue des jardins.

La volumétrie des bâtiments comme un mouvement ascensionnel est soulignée par le choix des matériaux. Alternance d’une brique pleine structurelle et de voile enduit.

Avec 3 ou 4 logements par étage, cette opération propose des appartements dont tous les séjours sont en angle, offrant une double orientation avec systématiquement une vue sur les jardins. Au troisième étage, deux duplex permettent de développer des séjours d’une hauteur de 3.20m très agréables à vivre.